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Télétravail et surveillance : Jusqu’où les employeurs peuvent-ils aller sans briser la confiance?

Photo du rédacteur: Laurie CroteauLaurie Croteau

Avec la montée en puissance du télétravail, la surveillance des employés a pris une nouvelle dimension. Si les outils technologiques permettent aujourd’hui de mieux gérer la sécurité des données et d’assurer la productivité, leur utilisation soulève aussi des enjeux majeurs liés à la vie privée et à la confiance en milieu de travail.


Pourquoi les employeurs adoptent-ils ces outils?

Les technologies de surveillance offrent de nombreuses fonctionnalités utiles aux organisations. Elles permettent de :


  • Protéger les données confidentielles contre les cyberattaques;

  • Évaluer la charge de travail et l’efficacité des équipes;

  • Assurer la sécurité informatique en détectant des comportements suspects;

  • Identifier des abus potentiels, comme le vol de temps ou l’usage inapproprié des ressources de l’entreprise.


Dans ces contextes précis, l’adoption d’outils de surveillance peut être légitime et bénéfique. Toutefois, lorsque ces technologies sont utilisées pour contrôler systématiquement les faits et gestes des employés, les risques dépassent souvent les avantages.


Surveillance excessive : quels sont les risques?

Certaines solutions logicielles permettent de suivre en temps réel les frappes au clavier, les mouvements de la souris, les connexions aux plateformes de travail, voire d’accéder aux caméras et micros des appareils. D’autres systèmes intègrent la géolocalisation pour suivre les déplacements.


Cette surveillance intrusive peut entraîner plusieurs conséquences négatives :


  • Atteinte à la confiance : Une surveillance trop poussée peut créer un climat de méfiance et nuire aux relations employeur-employé.

  • Démotivation et stress : Être constamment épié peut générer de l’anxiété et réduire l’engagement des employés.

  • Risque de comportements déviants : Certains employés pourraient développer des stratégies pour contourner les systèmes de surveillance, nuisant ainsi à l’efficacité globale de l’organisation.


Favoriser une approche équilibrée

Pour préserver un environnement de travail sain et productif, il est essentiel pour les employeurs d’adopter des pratiques équilibrées :


  • Miser sur les résultats plutôt que sur le contrôle des processus. L’évaluation du rendement doit s’appuyer sur les objectifs atteints et non sur une surveillance continue.

  • Communiquer de façon transparente. Les employés doivent être informés des outils de surveillance utilisés, des raisons qui les justifient et des mesures prises pour protéger leurs données.

  • Respecter la vie privée. La surveillance ne devrait jamais empiéter sur la sphère personnelle des employés ou s’étendre en dehors des heures de travail.


Un cadre juridique à renforcer


Bien que certaines règles encadrent déjà l’utilisation de ces technologies, leur évolution rapide soulève de nouvelles préoccupations. Une législation plus claire et adaptée pourrait mieux protéger les travailleurs et guider les employeurs dans l’adoption de pratiques éthiques. Cette évolution est à suivre...


D'ici là, en adoptant une approche axée sur la confiance et en misant sur des pratiques respectueuses, les employeurs favoriseront non seulement la productivité, mais aussi l’engagement et le bien-être de leurs équipes.



 
 
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